Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dirty Dirty Simone
25 juin 2009

Substances.

Amy_Winehouse05

J'ai dépassé mes limites et les ai repoussées. On ne parle plus de quelques verres de vodka ingurgités trois gorgées par trois gorgées jusqu'à une heure du matin. Il n'y a plus de règles. On ne se force plus à boire pour de l'euphorie. Le goût de l'alcool ne provoque plus de grimaces : aujourd'hui on le déguste, on le savoure et l'heure est au whisky. SO SHOW ME THE WAY TO THE NEXT WHISKY BAR OH DONT ASK WHY. Ne me demande pas pourquoi. Je ne te donnerai qu'un indice : la vie m'use. J'ai décidé de m'amuser en la baisant comme elle me baise, en anticipant ce qu'elle aurait pu me faire subir. « Regarde, pute, ce que je fais de moi ». Tant pis la vie. J'ai trop perdu mon temps à trouver des raisons de vivre. Aujourd'hui, je ne cherche plus. Aujourd'hui, je flotte. Les vapeurs d'alcool me transportent. J'envoie valser la honte, les frustrations, les névroses, les embryons de désirs et ceux dont on a commencé à dessiner les contours mais qui se sont déjà effacés. Tant pis. Je m'en fiche. Je suis perchée et tu fais encore tourner ton joint. Je tire dessus mais j'ai un sourire au coin des lèvres, j'en cache un dans mon porte feuilles. Mais je ne dis rien, ce sera le petit plaisir solitaire que je m'accorderai demain, encore. Bref, on a vu le soleil se lever après d'innombrables cigarettes fumées, on a dansé sur du blues. C'était sensuel et j'ondulais mon corps pendant que tu matais. Il était six, peut-être sept ou huit heures et j'enchaînais les verres de tonton Jack Daniels tout comme j'enchaîne les nuits à ces rythmes. Peu importe le ciel qui s'éclaire, d'ailleurs putain qu'il était beau ce levé de soleil. Tout était apaisé, calme et moi j'étais anesthésiée. Le vie m'apparaissait moins dure d'ailleurs je voyais flou. Il n'y a plus d'heure pour se coucher. Il n'y a plus de quota de sommeil. On s'use, on s'en fout, on continue jusqu'à ce que le corps lâche, jusqu'à ce que l'ivresse nous traîne par terre.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité